musique komie


Musique traditionnelle

Caractéristiques

La tradition musicale des Komis repose principalement sur la chanson. Les chansons traditionnelles accompagnent les moments de la vie quotidienne : travail, vie familiale, mélodies lyriques, lamentations, comptines...
Localement, quelques particularités régionales se sont développées : chansons de travail improvisées dans la région de l'Izhma, chansons épiques et ballades du Vym et de la Haute-Vychegda, épopées...
La musique komie s'appuie sur l'échelle diatonique. Elle se chante seul ou en choeur, généralement à 2 ou 3 voix.
Contrairement aux Oudmourtes, qui ont eu de forts échanges culturels avec les Tatars, les Komis, au nord, sont restés très isolés, et leur musique a donc subi moins d'influences (la principale influence étant bien sûr celle de la chanson russe). En revanche, la chanson traditionnelle komie a gardé un rythme et des intonations propres, imposés par l'accentuation de la langue.

Les instruments nationaux

(illustrations de A. Moshev)

Instruments à cordes

Le sigudök (сигудöк), est l'instrument national komi par excellence : la mythologie le présente comme le premier instrument de musique, créé conjointement par les deux démiurges (le bon Jen et le mauvais Omöl).
Littéralement "instrument à poil", c'est un terme générique qui regroupe toute une famille d'instruments à cordes (trois cordes, en général), pincées ou frottées.
Le second type d'instruments à cordes est brungan (брунган). Il peut avoir 4 à 7 cordes.

Instruments à vent

Il existe une grande variété de flûtes et clarinettes, dans la musique traditionnelle komie. La plupart de ces instruments s'appellent ćipsan (чипсан) ou pöl'an (пöлян), dès lors qu'on y souffle, quel que soit le moyen permettant de produire la vibration (biseau, anche ou lèvres).

Instruments à biseau (flûtes) :
Instruments à anche simple (clarinettes) :
Instrument à anche double :
Instrument à anche "lippale" :
Et aussi :

En outre, il faut mentionner un autre instrument à anches emprunté aux Russes, qui joue un rôle majeur dans la musique komie : l'accordéon (qui s'appelle tout simplement gudök/гудöк).

Instruments à percussion


Notons aussi un membranophone typiquement komi :

La collecte des chansons traditionnelles

Voici un bref historique des premiers travaux de collecte de chansons traditionnelles komies.


Musique moderne

Les compositeurs ci-dessous illustrent les trois principales activités musicales komies depuis la Révolution :

Les premiers compositeurs de chansons


Signalons au passage deux compositeurs remarqués (à la même époque ?) dans le domaine de l'opérette :

Années 1940 : des Moscovites en Komi

Trois compositeurs originaires de Moscou ont contribué au développement de la musique komie dans les années 1940.

Années 1950-1960 : russification

Dans les années 1950, le monde musical du pays, après la guerre, commence à être occupé par des musiciens venus d'autres régions de l'Union, qui ignorent tout des traditions komies. La plupart des chanteurs, à cette époque, ne connaissent pas la langue nationale.

Depuis les années 1970...




Quelques interprètes

musique traditionnelle

choeurs et ensembles d'Etat

Le Choeur de la radio komie et l'Ensemble national de chants et danses de la RSS ont joué un rôle essentiel dans le développement de la musique komie, mais aussi dans la propagande et la diffusion des chansons de masses.

chanteurs

musique populaire




L'Union des compositeurs (Союз композиторов Республики Коми), fondée en 1978, joue un rôle déterminant dans l'évolution de la création musicale.

Les principales salles komies consacrées à la musique et à la danse se trouvent  Syktyvkar :
Quelques formations :
Liens :


Bibliographie




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